mercredi 18 novembre 2015

Mendoza, gauchos, parilladas et folklore

Arrivés à Mendoza en bus de nuit à 11h, direction l'hostal international.  On se fait bien accueillir et on remarque une excursion à cheval d'1h30 pour 485 pesos/pers à 15h avec un souper grillade + vin à volonté.  Ce qui fait 67 euros pour nous deux,  on saute sur l'occasion.

On remarque aussi Marcello, un Toulousain qu'on avait croisé à Huaraz dans le même hôtel dans lequel on avait rencontré Romain.  Le monde est petit. Il fera l'excursion avec nous aussi.

Entre temps,  on dine et on ira déposer notre linge à la lavanderia. Il faut bien que ça se fasse.

A 16h (avec 1h de retard), on commence notre excursion.
On fait la connaissance d'un Belge Flamand,  Alex, il voyage 4 mois. On nous emmène en taxi dans un ranch tenu par une Belge de Mons et d'un Argentin. Ils ont des volontaires qui les aident à soigner les chevaux et organiser les visites.
C'est la première fois que l'on monte sur un cheval.  Le mien s'appelle Molina, on se promenera et gallopera durant 1h30 dans la nature de Mendoza.
On reviendra au coucher de soleil et le repas est en préparation.  Ça sera des légumes avec une grande parillada de succulentes viandes argentines. On échange avec le groupe de tout,  en buvant du vin rouge à volonté accompagné d'un guitariste.  L'ambiance est agréable. On regardera le jour tombé à la lueur des braises du barbecue sur des airs de musique argentine.

Maipú (Mendoza) et la route des vins

On prend un bus 170 pour rejoindre la localité de Maipú.  C'est donc là que nous dégusterons les Malbec du pays.

On loue des vélos à 120 pesos avec une bouteille d'eau et un verre de vin gratuit à la fin du tour.

On commence par la Bodega Lopez. L'avantage,  c'est que la dégustation est gratuite.  On s'immisce dans un groupe qui a déjà commencé pour ne pas devoir attendre le tour suivant. On passe quasi directement au plus intéressant,  la dégustation.
On commence par un champagna extra brut. Étonnement,  ça nous goûte bien et c'est moins brut que les Champagne Français. 
Puis, on enchaîne sur un Malbec assez goûtu.
C'est dommage de voyager en sac à dos car on ne peut rien ramener malgré les 15% de réduction.

Après le diner dans le parc de la ville, on visite la bodega la Añorada. C'est une petite exploitation un peu reculée de la ville. L'avantage, c'est qu'on traverse leur vignoble (belle vue) et d'être dans un petit groupe de 4 pour les explications.  Ici, on paiera 75 pesos la visite, avec une réduction de 25 pesos car on a acheté un Malbec, lui aussi avec une réduction de 30%.
On nous explique que les vins jeunes font une macération dans des cuves métalliques durant 6 mois. Ils ne pourront pas vieillir des années avec une bonne qualité.

La position idéale d'une bouteille de vin est couchée et inclinée à 45%, il faut que le vin soit toujours en contact avec le vrai bouchon pour la respiration.

Les vins ''roble'' sont élevés en fût de chêne.  Parce qu'ils vieilliront bien, un bouchon en Liège est nécessaire. Les tonneaux sont utilisés 4 fois et après ils sont vendus en Écosse au prix de 700 euros pour la fabrication du whisky.

Les jeunes vins peuvent avoir un bouchon synthétique parce qu'ils sont destinés à etre consommé rapidement dans les 2 ou 3 ans.
C'est la levure ajoutée au jus de raisin qui transforme le sucre en alcool dans les 10 jours.

Ce qui est intéressant dans cette cave, c'est de boire directement le vin des cuves ou venant directement des tonneaux.

La dernière, c'est la bodega Carinae, ce sont deux Français,  Brigitte et Philippe qui se sont lancés dans ce projet et ils exportent en Belgique, c'est intéressant puisqu'on ne peut pas ramener de bouteilles dans nos sacs à dos.  On achète une bouteille d'huile d'olive délicieuse. 
La ligne de vin s'articule autour du thème des constellations puisque Philippe en est un amateur.

On ramène nos vélos avec, comme promis, notre dernier verre de vin.
Sur le retour de la dernière bodega, on a été suivi par la police touristique. C'est un service gratuit qui s'assure que les touristes sont aptes à reprendre le guidon, dans le cas contraire,  ils les ramènent à bon port. Heureusement que nous n'avons pas perdu l'habitude avec le vin😆

On reprend le bus pour Mendoza et après les courses,  Marcello nous informe des attentats de Paris avec déjà 130 morts,  dans quel monde vit-on?

mardi 17 novembre 2015

Buenos Aires

Nous avons pris le bus de nuit de Iguazu à Buenos Aires pour 18h de trajet. Le coût des bus dans ce pays est vraiment élevé.  70€/pers.

On arrive dans la capitale à 11h, on a de la chance,  il fait beau.  On décide de se rendre à pied jusqu'à l'hôtel.  Ce n'était pas une bonne idée car il n'était pas tout près, nous avions sous estimé les distances dans cette grande ville.
Sur le chemin,  on voit énormément de sans-abris qui dorment sur le trottoir avec leur matelas.  Dans la ville, ils occupent même les statues et monuments publiques.

Après avoir déposé nos sacs à l'hôtel,  on découvre la ville, elle n'est pas fort animée vu qu'on est dimanche.  La ressemblance avec une ville espagnole est frappante et en particulier avec Madrid.
On se rend à la plaza de Mayo, lieu où Eva Peron (Evita) proclamait ses discours.

Le quartier du port
On visitera le quartier du port de Buenos (Puerto Madero) qui a été complètement réhabilité en une zone de lofts, commerces, restaurants.  Alain pense que ça ressemble au docks de Londres.  La promenade le long de l'eau est agréable. L'artiste Calatrava qui a construit notre  gare des guillemins y a construit sa seule et première oeuvre en Amérique,  le pont de la mujer.

Eva Peron
Le lendemain,  on visitera le musée consacré à Eva Peron.
Elle milita en faveur du droit de vote pour les femmes et réussit à en avoir l’adoption juridique en 1947. Ensuite, elle lutta pour l’égalité juridique des conjoints et pour l'égalité en droit matrimonial.
Grâce à sa fondation ''Eva Peron'', elle reussit à construire des hôpitaux, asiles, ecoles, créa des colonies de vacances pour aider les enfants avec peu de moyens à partir en vacances. Sa fondation aida aussi pour octroyer des bourses d'études.
Elle était une grande militante pour l'obtention de plus de droits sociaux et droits pour les travailleurs.
Elle était mariée à Juan Perón, le président Argentin.
En 1951, le mouvement ouvrier demanda quelle devienne vice présidente du pays. Elle refusa car cela posait des problèmes au niveau de la démocratie vu qu'il fallait des élections et l'opposition ne voyait pas d'un bon oeil qu'une femme poussée par le syndicalisme puisse accéder à ce poste de cette manière.  Elle est morte à l'âge de 33 ans d'un cancer de l'utérus.
En 1955, son cadavre fut enlevé, séquestré et profané, puis dissimulé durant seize ans.

Le reste de notre temps, nous le passerons à flâner dans la capitale à la découverte des différents quartiers.  Le tout, illustré en photo.

On quittera cette belle étape pour Mendoza et encore un bus de nuit.

Petit truc: Il y a 2 taux de change en Argentine, le pesos officiel (+/- 1$=9,5 pesos)et le dollar blue, celui de la rue (+/- 1$=15 pesos). Le plus intéressant est donc de changer ses dollars dans la rue contre des pesos. Le problème est qu'on n'avait pas prévu assez de dollars. Mais il existe 2 sociétés de transfert d'argent: Azimo et smallworld qui grâce à la carte visa, vous permettent de vous envoyer des pesos argentin au taux de la rue, le dollar blue.  C'est super intéressant n'est-ce pas ;-).

Iguazu, côté brésilien

On commence notre journée avec Aimeric et Anaïs, ils avaient besoin d'un digipass pour régler un souci, on se quitte et on prend le bus à 9h30 avec Rio Urugay à 80p aller-retour pour le Brésil.  Le trajet dure 30 minutes et le passage à la frontière est expéditif. Au Brésil, c'est le chauffeur qui prend nos passeports,  on ne descend même pas du bus, il va lui même à l'immigration tamponner le tas et revient avec.

On s'acquitte des 56 reales d'entrée par personne et nous y voilà.

La balade est plus courte que du côté argentin.  Mais elle est complémentaire pour pouvoir se rendre compte de la grandeur du site.

On fera la file pour faire quelques photos,  tout le monde veut son meilleur portrait avec en toile de fond, les chutes.

La dernière passerelle se trouve près de la gorge du diable et on y revient complètement trempé.  De là,  on se rend compte de la puissance de l'eau.

Ensuite,  on prend un ascenseur pour grimper jusqu'au mirador avec la vue sur le site.

Il faut vraiment faire les 2 côtés pour profiter et se rendre compte du site mais j'ai préféré le côté argentin pour la qualité du parc,  des vues et on peut y consacrer plus de temps.

On reprendra le bus de 14h pour l'Argentine car on prend un autre bus à 17h pour Buenos Aires.

Iguazu, jour 1 et 2

Arrivée à Iguazu
Après 24h de bus et 3 changements avec la compagnie Tigre Iguazu, nous arrivons enfin à Iguazu.  J'ai malheureusement oublié mon polar dans le bus, il faudra en racheter un à Buenos Aires.

Le climat est chaud, on se rend directement à l'hôtel Familia Gorgues. C'est une petite pension tenue par une dame sympathique.  C'est beau,  propre et neuf. Pour 320p la nuit avec salle de bain,  on n'est pas volé par rapport aux autres hôtels.

Après les avoir croisés à Salta avant leur bus, on retrouve nos deux amis belges Aimeric et Anaïs qui nous ont proposé de se voir à notre arrivée à Iguazu pour manger ensemble.  Et quand il fait beau, que font des Belges, un barbecue bien sûr. 
On passe encore un moment agréable et on remettra ça le lendemain.

Jour 1, le côté Argentin
On prend la navette pour le parc avec la compagnie Rio Urugay, c'est un peu cher à 100p l'aller/retour.
L'entrée au parc coûte,  260p, pas donné tout ça.
Le parc est merveilleusement bien expliqué et agencé. Il y a des panneaux partout, on ne peut pas se tromper.
Il y a des Coatis partout,  c'est une sorte de raton laveur , il ne sont pas très peureux et recherche la nourriture à tout prix, même votre sandwich.
On commence par le camino inférieur et on découvre la merveille de loin. Il est difficile dès le premier point de vue de se rendre compte de l'immensité du site.
Plus on s'approche et plus le bruit est assourdissant.  C'est incroyable de voir cette étendue d'eau et ce débit interminable.  Le dernier point de vue du camino inférieur est une passerelle proche d'une chute,  attention,  ça mouille.
En grimpant vers le camino supérieur,  on passe par 2 chutes appelées ''2 hermanas''.
Le chemin du dessus permet d'aller plus loin et dans les chutes. On ne se lasse pas de voir toute cette eau et à chaque panorama, on essaie de s'imprégner de ce que l'on voit pour ne jamais oublier.

Le clou du spectacle sera la gorge du diable,  c'est un trou dans lequel s'engouffre une quantité d'eau inquantifiable dans un décor incroyable. On s'y rend avec un petit train. On n'apercoit même pas le fond de la rivière tellement la vapeur d'eau est forte.
Il est difficile de quitter ce point de vue, notre préféré.

Pour profiter encore du site et d'une autre lumière,  celle de la fin de journée,  on reparcoure le camino inférieur et une partie du supérieur.  On n'en a pas eu assez ;-).

Le soir, Aimeric et Anaïs nous contacte et les choux, ils ont déjà fait les courses pour le barbec, au menu des grillades de légumes (aubergines,  poivrons, maïs), du chorizo,  des olives, des chips, des carottes crues, du fromage.  Et oui, il faut savoir se faire plaisir de temps en temps.
On compare nos expériences sur les chutes. Encore une soirée sympa en leur compagnie et ça sera ''normalement'' notre dernier souper car nos chemins se séparent dès le lendemain, snif.

Cafayate

On vient nous chercher à l'hôtel à 07h. Et c'est une guidesse un peu fofolle qui va organiser notre journée.

Pour se rendre au village, on parcourt des paysages spectaculaires et magnifiques.  Il y a l'amphithéâtre,  une sorte de mur immense courbé à la roche rouge et il y a la gorge du diable,  un canyon assez impressionnant.

On arrive à Cafayate et on visite une cave,  ça nous rappelle l'Alsace et ça va nous manquer cet hiver.  Je convaincs Alain (rétissant) pour acheter 2 bouteilles vu qu'on cuisine à l'hôtel,  ça agrémentera bien nos repas.

Le village de Cafayate est sympa avec des terrasses,  ça nous a manqué en Amerique du sud. On mange un poulet grillé dans une parrillada.

Ensuite,  direction le glacier pour le dessert.

On fera encore quelques arrêts photos sur le retour de cette journée bien remplie.